Page 11 - Au Nom de DIEU Trinité
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Grandes feintes dressées
et raffinées de Satan
L’Église ressemble à un énorme fourneau: le feu qui y brûle, pro-
vient uniquement du très Saint Sacrifice de la Messe, du renou-
vellement mystérieux et non sanglant de l’événement sanglant du
Calvaire. Tous les saints Sacrements, tous les exercices dévots et
œuvres de piété même, n’ont de la valeur que par le feu qui naît de
la Sainte Messe. Mais l’actuelle génération de prêtres n’est plus
capable d’offrir au fourneau un feu nouveau. Les cœurs des prêtres
devraient être les pierres à feu. Ils devraient allumer le feu et l’ac-
tiver dans le fourneau.
Leurs cœurs tièdes, indifférents, froids et engourdis par rien que
des articles et des lois, ne sont plus capables de venir à bout de
cette mission. De toute façon, avec le nouvel ordinaire de la Messe,
il n’y a plus de feu à allumer.
Le feu de l’Église officielle est ainsi devenu une braise mourante. Le
peuple se laisse encore tromper. Il se laisse encore induire en er-
reur par un vain feu de papier, exhibé en partie consciemment, en
partie inconsciemment, qui se ranime durant un instant avec une
flamme claire, mais retombe aussitôt en cendres lesquelles se font
emporter par le vent.
Simple tendance à épater, grands discours, gestes et autres de ce
genre, suivis d’aucune action et ne produisant aucun bon fruit, res-
semblent à l’inutile papier qui est maintenu si longtemps dans cette
faible braise prête à mourir, jusqu’à ce qu’il prenne feu. Si l’on pré-
sente ensuite au peuple, avec des gestes théâtraux, ce feu de pa-
pier flambant et ne servant totalement à rien, il s’extasie et s’éclate
d’enthousiasme: „Nous avons à nouveau du feu! Nous avons à
nouveau du feu dans l’Église! Tout va sûrement s’arranger mainte-
nant.“
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